Le droit de retrait : un droit à connaître et à bien utiliser.

17/07/2025


Vous avez été nombreux à nous demander ce qu’est exactement le droit de retrait, notamment durant la récente période de fortes chaleurs, où les conditions de travail ont parfois mis en difficulté les équipes.

Il est donc essentiel de rappeler ce que dit la loi, comment ce droit fonctionne… et les risques en cas de mauvaise utilisation.

C’est quoi le droit de retrait ?

Le droit de retrait permet à tout salarié de quitter son poste de travail ou refuser de reprendre une activité s’il a un motif raisonnable de penser qu’il est confronté à un danger grave et imminent pour sa santé ou sa sécurité (article L.4131-1 du Code du travail).

Ce droit peut s’exercer, par exemple, en cas :

• d’absence de ventilation ou d’hydratation en cas de forte chaleur,
• de matériel dangereux ou non conforme,
• de comportement violent sur le lieu de travail.


Quelle démarche suivre ?

1. Alerter votre supérieur ou l’employeur immédiatement du danger constaté.
2. Se retirer de la situation dangereuse, sans se mettre ou mettre les autres en danger.
3. Rester disponible pour toute autre tâche ne présentant pas de risque.

Ce droit est individuel, sans besoin d’autorisation, mais il ne se décrète pas à la légère. 

Attention à l’abus :

L’exercice du droit de retrait peut être considéré comme abusif.  Voici les conséquences possible si l’administration ou l’employeur estime qu’il n’y avait pas de danger réel ou immédiat :

• Retenue sur salaire.
• Sanction disciplinaire.

Le droit de retrait n’est pas un droit de grève déguisé, ni une simple réaction à un désagrément : il doit être justifié par un danger sérieux et objectivement constaté.

 En cas de doute, contactez votre syndicat!

Avant d’agir seul, mieux vaut échanger avec vos représentants du personnel ou délégués syndicaux. Ils peuvent vous conseiller, faire remonter la situation collectivement, ou alerter l’inspection du travail si nécessaire.